L’avenir de la carte d’achat

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Il y a 10 ans la réglementation autorisait le recours à la carte d’achat comme modalités d’exécution des marchés publics :

  • plus de créance vis à vis du fournisseur,
  • paiement par la banque émettrice de cartes en moyenne à 4 jours,
  • remboursement des paiements effectués par la banque, une fois par mois par l’acheteur dans le délai global de paiement.

La carte d’achat à la fois outil de commande et de paiement était prédite à un bel avenir tant son recours était synonyme de simplification, de modernisation, de maitrise de processus…

Néanmoins, bon nombre d’acheteurs, de fournisseurs, de prestataires, de banques, attendent avant d’y croire vraiment voire pire encore n’ont en jamais entendu parler.

Ses atouts sont pourtant indéniables. Ses performances devraient lui permettent de bénéficier d’une meilleure notoriété.

 

Elle a fait ses preuves

La carte d’achat est un moteur de performance. Sa mise en oeuvre permet d’obtenir des résultats incontestables en termes de délai, de coût et de qualité.

La délégation de passation du bon de commande au plus près de l’utilisateur est une simplification et un gain de temps. Cela permet donc de raccourcir le délai de traitement de commande mais aussi le délai de traitement de facturation. En passant à une moyenne de 4 jours de règlement, le fournisseur voit son délai de paiement se réduire de 86 %.

Le raccourcissement des délais conduit à constater une économie sur les coûts de traitement. La dématérialisation du bon de commande induit en effet un allègement administratif qui se traduit par une diminution des coûts de gestion. Il est d’usage de convenir que le coût de traitement d’un bon de commande suivi d’une facturation classique varie de 150 à 250 euros (en fonction de l’organisation des services) contre 50 euros par carte d’achat. Côté fournisseur, les coûts de facturation sont divisés de moitié (plus de relance, très peu de litiges et plus de trésorerie).

Et enfin on y gagne en qualité de contrôle et de suivi. Les restitutions figurant sur le relevé mensuel d’opérations bancaires sont un gage d’une bonne traçabilité. Cette traçabilité permet un contrôle de la chaine des dépenses, un pilotage performant des achats mais aussi du suivi des marchés.

 

Elle mérite plus d’intérêt

Il est malheureux de constater qu’avec autant d’atouts elle n’est pas plus prisée dans la mise à jour de la réglementation, les processus de dématérialisation et surtout par les donneurs d’ordre.

Il apparait important dans un premier temps de dépoussiérer les textes de base. Les retours d’expérience mettent en évidence d’une part les divergences d’interprétation du décret n°2004-1144 du 26 octobre 2004 et de l’instruction n°05-025-M0-M9 du 21 avril 2005 mais aussi leur nécessité d’évolution. Peut-on encore parler de réservation aux petits montants ? Comment se réserver le droit de l’imposer ? Comment faire évoluer les exigences de pièces justificatives originales pour les achats de proximité ?

Elle souffre également de méconnaissance dans les processus de dématérialisation des factures. C’est pourtant une alternative à la facturation électronique qui devrait être citée. La carte d’achat en avance sur son temps il y a 10 ans, est en perte d’intérêt parce que l’attention générale est mobilisée par les échéances qui sont fixées par l’ordonnance du 26 juin 2014 définissant le calendrier d’obligation de la facturation électronique.

Mais avant tout la responsabilité revient aux donneurs d’ordre. Ce sont eux qui déterminent les stratégies d’acquisition et de soutien. Sans prise de conscience de leur part, la carte d’achat n’aura pas un meilleur avenir en dépit de ses capacités. 10 ans après certains freins psychologiques sont encore présents et sauter le pas reste le plus difficile à faire. La carte d’achat reste plébiscitée par ceux qui l’ont adoptée mais toujours ignorée par les autres.

 

Il ne tient pourtant qu’à vous d’y voir plus clair. Contactez-nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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